"J'ai un sixieme sens"

Article extrait de la revue femme actuelle numéro 1212 en page numéro 52.

"J'ai un sixieme sens"

MARIE LAURE, Informatienne
< 3 eme oeil, don... quel que soit le nom qu'on lui donne, pour moi il sagit d'un sens comme un autres. il suffit d'y etre sensible. Moi, je n'ai pas eu le choix.

Dupuis tu suis toute petite je vois. À l'âge de six ans chez les tours et les chiffres du PMU, dommage que je n'ai pas réitéré l'exploit, ados, j'ai tiré les cartes les copines, et à 20 ans chez Pathé mes petits amis en leur défilant à l'avance ce que nous avions croisé sur la route, comme la police, le camion travers, etc...
Avec le temps, monde en s'est affiné: moi qui n'avais aucun repère dans le temps, aujourd'hui je situe à peu près la saison durant laquelle l'événement perçu va se produire.

Un don pratique difficile à vivre.
Dans mon travail d'informaticienne, c'est un vrai plus, notamment pour débusquer les bugs cachés. Je n'ai pas besoin de me chercher. Je sais où il se terre et ensuite, je travaille à démontrer qu'il se situe bien la. Bien sûr, je ne m'en vante pas. Procéder à l'intuition en informatique, c'est mal vu. Les flashes concernent souvent des événements désagréables, petit incident à la grosse catastrophe. Moi, j'appelle ça la double peine. Je vis l'agacement, l'angoisse ou l'horreur, avant, pendant après. Je perçois également très bien la douleur, les questions que se posent les gens. Mon problème, ce n'est pas dette trop parasité par tous ses messages. Concrètement, si je suis au restaurant et qu'une dame installée à 10 m de moi souffre, ça m'envahit. Il y a dans ce don dimension de compassion importante. Je me posais beaucoup de questions et j'ai décidé que je devais me servir de ce dont pour aider tous ceux que le hasard m'amenait à croiser c'est pour cela que je n'ai jamais voulu le monnayer. Si en revanche, je ne vois rien sur ma vie privée et je n'y tiens pas. Tenter d'éviter les mauvaises expériences reviendrait à passer à côté de ma vie. De toute façon, les événements que je perçois se produisent immanquablement... Cette forme d'impuissance m'a d'ailleurs posé de gros problèmes, en particulier pour AZF.
j'a su, dès mon retour de vacances. C'était le week-end et 15 autres.

Quand j'étais fini qu'AZF serait détruite.
je voyais des avions précipités sur l'usine par des térroristes (j'ai conquis après-coup que j'avais un peu mélanger l'attentat du 11 septembre à New York et l'explosiond'AZF à Toulouse le 21). Ça faisait 10 ans que j'habitais en zone "seveso" (les mettre autour d'une usine à aux risques industriels) mais là, je ne vivais plus. Mon émotivité était décuplée et je m'attendais au pire, sûrement parce que l'accident concernait ma fille Marie, alors âgée de 15 mois. Cette tâche était située à côté d'AZF et j'étais certaine de ne pas être auprès d'elle, au moment de l'accident. Voyant le danger, j'ai décidé de prendre les choses en main.
Dans la zone Seveso, toutes les personnes et les collectivités doivent être entraînées à prendre des mesures de sécurité en cas d'accident industriel. J'avais reçu dans ma boîte à lettres comme tous les habitants concernés, un dépliant. Après l'avoir lu attentivement, j'ai commencé à briefer mon compagnon, Guy. Pour nous protéger des gaz toxiques jamais choisis d'aménager notre salle de bains. À l'intérieur, ce qui pouvait nous être utile avait été soigneusement stocké, des boissons, des couches, du scotch pour calfeutrer les fenêtres, une radio avec des piles pour se tenir au courant de l'avance des secours. Il avait beau avoir déjà vécu mes intuitions, connaître mon côté, disons originale, il avait l'air assez dubitatif. C'était gros! Mais pas contrariant pour 2 sous, il s'est laissé faire. Parallèlement je me suis renseigné auprès de la crèche de Marie pour savoir s'il était au courant de la conduite à suivre au cas où ... J'en ai d'abord parlé à son auxiliaire de puériculture, puis à la directrice, très surprise de ma démarche. Jusqu'à présent, j'avais été maman sereine et très discrète. Quoi qu'il en soit, aucune des deux n'avait été renseignée. J'ai tellement insisté pour que les personnels soient formés à ces mesures de sécurité et la directrice m'a proposé un rendez-vous avec les responsables des crèches du secteur.
Comment oublier son air ahuri tandis que je lui ai expliqué qu'AZF allait être détruite et que les enfants risquaient toutes d'être gazés? elle m'écoutait poliment, mais je voyais bien qu'elle ne traînait pour une dingue. Cela dit, dopé par mon instinct maternel, j'évoquais complètement de ce que pouvait penser. J'ai donc poursuivi les explications. Pendant un mois, Gers et la responsable de l'environnement à la mairie de Toulouse pour la sensibiliser à ce manque d'informations dans les crèches. L'attentat durant ce temps renforce mes convictions. 19 septembre après plusieurs échanges téléphoniques, elle annonce qu'elle se rende le lundi suivant dans la crèche de ma fille, pour attraper cette erreur. Je m'entends encore le répondre " sera trop tard!" Heureusement, j'avais déjà obligé la crèche à faire un exercice de confinement. Ces mêmes mois qui avaient choisi la pièce la mieux adapté: le dortoir, où il était de moins de fenêtres.

Le 21 septembre 2001" ce drame annoncé"
à 10 h 17, l'explosion a retenti à des kilomètres à la ronde. À ce moment précis, j'étais en réunion à l'autre bout de la vie, mais j'ai le répété que Marie avait bien. Je suis rentré à pied et de 13 heures j'ai eu des nouvelles de ma fille. La crèche trouvant à 700 m du cratère, toutes les fenêtres avaient volé en éclats. Le bâtiment était dans un tel état de délabrement que la directrice a décidé de conduire les enfants et les stocks de survie dans le garage d'un médecin à proximité. Finalement le 21 septembre, qui était la seule toulousaine à être soulagé. Je m'attendais à ce que ce soit pire, à cause des gaz toxiques. Après l'explosion, le personnel de la crèche n'en revenait pas :
" mais comment saviez-vous?"
je n'avais pas d'autres explications que mon intuition. La directrice a-t-elle aussi complètement changé d'attitude. Elle n'avait pas de me poser des questions :
" et la? vous le sentez comment? tout va bien?"
en même temps un employé, un peu simplette, a avancé que tout était de ma faute. Exprimer tout ce que beaucoup pensaient tout bas. On est souvent considéré comme responsable et de fait, on n'en est que le messager. Au Moyen Âge, aux morts est mise sur le bûcher ! C'est bien pour cela que je déteste cette période de l'histoire...

"J'ai dû rapidement surmonter ma culpabilité"
ne pas avoir pu éviter tous ces blessés, tous ces morts, ça a été très dur. Même si ce que j'avais entrepris avait un peu servi. Grâce à mon entêtement, le personnel de la crèche avait su réagir et les parents avaient été informés plus rapidement. Bien sûr, si j'ai insisté davantage, on aurait sûrement fini par m'interner dans l'hôpital psychiatrique de la ville ...
Après l'accident, comme beaucoup de toulousains, même si ce n'était pas pour les mêmes raisons, j'ai fait une grosse dépression nerveuse. Et même si je craignais son jugement, je consultais un psychiatre. Imaginez :
" bonjour Monsieur, je viens vous voir parce que je savais pour AZF, et je n'allais plus faire!"
J'avais peur qu'ils ne prennent pour une mythomane. Pour lui prouver je n'invente rien, chez lui rapporter des détails très intimes de sa vie. Ensuite, il a su m'écouter sans me juger et m'a aidé à m'accepter

"À la recherche d'une explication scientifique"
je ne désespère pas de faire un jour le lien entre mon esprit scientifique et mon esprit intuitif. Je me documente beaucoup sur la réalité quantique de la théorie d'unification d'Albert Heinstein. Je pense à défaut d'explications rationnelles, on plaçet or ce type de faculté dans le paranormal, voire l'affabulation. D'ailleurs, je préfère des revues scientifiques au livre qui traite du paranormal. Ça me suffit de lire avec mon sixième sens. Faut-il toujours dire ce que sait-on pas? a qui? pourquoi? s'étant mis en article sur Yaguel Didier, une célèbre voyante, j'ai décidé de témoigner. Savoir qu'elle avait eu les mêmes difficultés que moi m'a beaucoup apaisées. Alors j'ai pensé que si mon expérience avait une chance d'aider d'autres personnes dans le même cas, savais à peine de le partager. Car pour moi c'est une conviction, les sommes tous plus ou moins voyant.

Fin de l'article issu de femme actuelle numéro 1212

Commenté administrateur
je tiens à préciser que les témoignages de Marie Laures, n'est pas unique en son genre, l'auteur James Redfiel a étudié dans son nouveau ouvrage intitulé " et les hommes deviendront des dieux" expliquent en détail ce phénomène de persistance intuitive de la réalité proche. En devenir ou non. Celle-ci devient perceptible uniquement si l'on y prête attention. Elle ne prend pied dans la réalité que la condition sine qua non de respecter le libre arbitre sur les proches de l'entourage. Pouvons développer ses facultés seulement avec parcimonie et dans un but non lucratif. C'est pourquoi il est si difficile de de partager de telles choses avec des personnes qui n'ont pas vécu ces perceptions sensorielles. Il ne tient qu'à nous d'utiliser ceux don n'ont pas pour convaincre et dans le but d'aider son prochain.

Je vous laisse le loisir de penser ce que vous voulez de ce texte qui fut par de nombreuses femmes et que le hasard a décidé de laisser tomber entre les mains afin que je puisse vous en faire le partage ou simplement pour mandat d'étudier.

Amicalement, Yann

Post-scriptum : il est à noter que cette réflexion n'est pas seulement proprement même, il est le résultat de nombreuse synchronicitées, vécu, expérimenté, quelquefois non contrôlé. Pouvais poursuivre ce débat ici, mais il existe un autre topique dans ce même forum nommé :

l'émergence de l'etre humain