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Message  jean-marc Mer 30 Juil 2008, 19:34

La première découverte d’un crucifié

En 1968, lors d’excavations à Civ’at Hamivtar (Ras el-Masaref), un quartier du nord-est de Jérusalem, des tombes furent découvertes, dont le riche matériel a fait l’objet d’une publication une dizaine d’année plus tard. Mais on ne tarda pas à faire connaître aussitôt le contenu d’un ossuaire (coffret en calcaire tendre pour y déposer les ossements d’un défunt), inscrit au nom de « Yehohanan (Jean) fils de Hagqol (?) ». Il contenait les restes d’un jeune enfant de 3 à 4 ans, et ceux d’un homme de 24 à 28 ans. D’après la poterie du tombeau, il faut dater ces restes du Ier siècle de notre ère.
SUR LES TRACES DE JÉSUS Arc_060414a
Une surprise à la fois macabre et excitante attendait l’anthropologue qui se devait d’étudier ces ossements. Les deux talons du squelette adulte étaient rivés l’un à l’autre par un gros clou de fer, environ 7 pouces de longueur, et recourbé à son bout pointu. Entre la tête du clou et le talon droit, des restes de bois d’acacia ou de pistachier étaient bien reconnaissables; par contre, entre le talon gauche et le bout crochi du clou, c’était du bois d’olivier qui révéla à l’analyse. On ne pouvait donc pas douter du fait que l’on était en présence du cadavre d’un crucifié de l’époque romaine, dans le voisinage des années de la vie de Jésus.
L’étude des tibias révéla que les jambes du crucifié avaient été cassées de façon violente. Le tibia droit semble avoir reçu le coup le plus dur, car il était fractionné en de multiples éclisses; par contre le tibia gauche portait une seule cassure en dents de scie. Les os des poignets ne portent aucune trace de clou, mais des éraflures sont bien marquées sur le radius droit. Il semble donc que ce soit là les signes de la place des clous, qu’il nous faut placer plus haut que le poignet. Cette position des clous dans les bras exige donc qu’un petit siège soit placé sous les fesses du supplicié, sinon le poids du corps aurait déchiré les bras.
SUR LES TRACES DE JÉSUS Arc_060414b
Pouvons-nous préciser davantage la position des pieds sur la croix? Les anthropologues ne s’entendent encore pas sur ce point. Il me semble que l’opinion du docteur V. Moeller-Christensen soit la plus vraisemblable; je la reproduis donc dans cette chronique. On remarque que les pieds sont cloués dans une sorte de petit coffret de bois, qui sera ensuite cloué sur la croix. Ainsi on commence par fixer les pieds dans cet étau; puis on doit sans doute clouer les bras à la barre horizontale de la croix (patibulum), pour hisser ensuite le corps au poteau (stipes crucis), en prenant soin de l’asseoir sur le petit siège déjà en place. Quoiqu’il en soit diverses façons de reconstituer la position du crucifié sur la croix, il reste que le fait lui-même de la crucifixion vient de recevoir son premier témoignage archéologique.
Ce mode d’exécution des condamnés à mort était toutefois bien connu par des textes anciens. Déjà sous Alexandre Jannée (103-76 av. J.-C.), la crucifixion était largement pratiquée; cette politique des chefs juifs sera tout simplement maintenue au temps de la domination romaine; Ponce Pilate ne semble pas avoir été hésitant à utiliser ce supplice selon le témoignage de Flavius Josèphe.
Guy Couturier,CSC
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Message  jean-marc Mer 30 Juil 2008, 20:07

La grotte de la Nativité

Jésus-Christ est né près du village de Bethléem, situé à dix kilomètres au sud de Jérusalem. Marie et Joseph étaient venus s'y faire recenser parce que Joseph était originaire de Bethléem. Nous n'avons pas d'indications dans les évangiles sur le lieu exact de la Nativité. Le seul détail est fourni par Luc, qui précise très succintement : "Elle mit au monde son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie". (Luc 2, 3-7).
Le manque d'informations est partiellement comblé par la tradition chrétienne ancienne. La ville de Bethléem est entourée de très nombreuses cavités naturelles ; on peut donc penser que l'évènement a pu avoir lieu dans une grotte ou une étable. Au milieu du IIème siècle, saint Justin Martyr précise qu'il s'agit d'une grotte : "Comme Joseph ne put trouver du logement dans ce village, il occupa une grotte toute proche du village. Tandis qu’ils étaient là, Marie donna le jour au Christ et le coucha dans la crèche" [1]. Plusieurs autres témoins postérieurs rapportent que la vénération attachée à la grotte est déjà importante de leur temps.
C'est au-dessus de cette grotte que l'empereur Constantin construisit après 325 une grande basilique de la Nativité. Elle fut remplacée sous Justinien au VIème siècle par une autre encore plus prestigieuse, qui est encore debout aujourd'hui. L'actuelle basilique de la Nativité est une des plus vieilles églises du Monde.
SUR LES TRACES DE JÉSUS Nativiteeglise2
L'église de la Nativité à Bethléem
SUR LES TRACES DE JÉSUS Nativiteentree
L'entrée de l'église de la Nativité.

En 386, saint Jérôme s'installa à côté de la grotte de la Nativité. Il y mena une vie de moine et réalisa sur place la traduction latine de la Bible(la Vulgate), qui est devenue la version officielle pour l'Eglise d'Occident. Jérôme fut inhumé dans une grotte voisine.
A l'intérieur de la basilique, on peut descendre à la grotte par deux escaliers latéraux. L'endroit exact de la naissance du Sauveur est indiqué par une grande étoile d'argent percée d'un trou, et indiqué par une inscription latine explicative : "Hic de Virgine Maria Jesus Christus natus est".
En 1934 et 1949, des sondages archéologiques dans la basilique permirent de retrouver le sol en mosaïque de la première église de Constantin. Partiellement visibles, les motifs représentent des oiseaux ainsi que le mot Ichtys, qui signifie poisson.
SUR LES TRACES DE JÉSUS Nativite
Le lieu précis de la naissance de Jésus
est aujourd'hui surmonté par une étoile en argent.
SUR LES TRACES DE JÉSUS Nativitegrotte
La grotte de la Nativité, sous l'église du même nom.
C'est là que la tradition situe le lieu de la naissance du Christ.
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Message  jean-marc Jeu 31 Juil 2008, 03:59

La Sainte Tunique d'Argenteuil

Cet objet passe pour être un vêtement porté par Jésus-Christ
durant sa vie, et également le jour de son exécution. Comment le vérifier ? L'évangile de Jean parle du vêtement que se partagèrent les soldats romains au moment de la crucifixion (Jean 19, 23-24) :

"Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; mais la tunique était sans couture, tissée d'une seule pièce de haut en bas. Ils se dirent donc entre eux : "Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui l'aura." Ainsi s'accomplirait cette parole de l'Ecriture : Ils se sont partagé mes habits et ont tiré au sort mon vêtement. Voilà ce que firent les soldats".

Par la suite, les témoignages de l'histoire de cet objet sont très épars. Il aurait été retrouvé par sainte Hélène au IVème siècle. En 590, on retrouve la Tunique à Joppé, chez un juif nommé Simon qui la détenait cachée. Elle fut alors transportée à Jérusalem, puis à Constantinople. L'impératrice de Byzance Irène l'aurait donnée à Charlemagne en 802, en signe de réconciliation. Ce geste devait faciliter une éventuelle réunification future de l'empire romain, ce que symbolisait la Tunique faite d'une seule pièce. L'empereur d'Occident déposa l'objet dans le monastère de sa fille Théodrade à Argenteuil en 803. Elle demeura dans cette ville jusqu'à nos jours

SUR LES TRACES DE JÉSUS Tuniqueargenteuil
La Tunique d'Argenteuil, visible dans sa châsse.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Tuniqueargenteuil2
La Tunique d'Argenteuil, sortie de sa châsse.

Les vicissitudes de l'Histoire firent que l'objet fut ensuite tour à tour vénéré, menacé, caché, retrouvé, déterioré. Après la Révolution, il fallut le reconstituer, mais il manque de nombreux prélèvements faits par des pèlerins, ainsi qu'une partie importante de la face antérieure.
Aujourd'hui la relique est conservée dans une châsse de la basilique Saint-Denys d'Argenteuil. Elle est classée monument historique à titre d'objet depuis 1979, de même que la châsse qui la contient. Elle n'est visible que rarement, lorsqu'elle est exposée au public. Des études scientifiques minutieuses ont été réalisées à partir de 1882, moins poussées toutefois que celles du Linceul de Turin. Les caractéristiques de la Tunique sont compatibles avec le récit de la Passion. Tissée en une sorte de laine, teinte en brun-rouge, elle est effectivement d'un seul morceau, sans couture. Elle porte des taches sombres qui sont bien constituées de sang. La position de ces taches se trouve dans le dos et sur l'épaule, ce qui peut s'expliquer par des blessures dues à une flagellation et au transport d'un lourd fardeau.
En 2003, l'objet a été étudié par une spécialiste des tissus anciens, Sophie Desrosiers. En 2004, un travail de datation par la méthode du carbone 14 a été réalisé par le Laboratoire des Mesures du Carbone 14 de Saclay. Il a donné un âge remontant au VIème ou au VIIème siècle de notre ère. On peut donc en conclure que cet objet n'est pas d'époque, et qu'il n'a rien à voir avec la passion de Jésus-Christ. Le diocèse du Val-d'Oise a déclaré à la presse en 2004 que la relique était probablement un faux.
Le résultat de cette datation a été contesté par la suite. Un colloque oecuménique et scientifique s'est réuni à Argenteuil en 2005 sous légide de l'association COSTA-COELI, et a tiré deux conclusions : les taches trouvées sur l'objet sont bien du sang, et de groupe AB, comme celles du Linceul de Turin ; ensuite, l'analyse effectuée au carbone 14 n'est pas valide. Claire van Oosterwijck, auteur d'un important ouvrage réfutant par ailleurs la datation du Linceul de Turin, a expliqué que la méthode était inapplicable, parce qu'elle ne garantissait pas une analyse d'échantillons non pollués, et aussi parce qu'elle comportait des contradictions internes [5].
Que conclure à propos de l'authenticité de cet objet ? La datation au carbone ne peut être fiable que si l'échantillon analysé est exempt de pollution. Il semble que cette condition soit plus facile à remplir pour un objet de bois compact, que l'on échantillonne dans la masse en un lieu resté clos, que pour un tissu fibreux qui a inévitablement reçu des contaminations incrustés dans ses mailles et difficiles à éliminer. Comme dans le cas du Linceul de Turin, la morphologie de l'objet ne permet sans doute pas d'avoir une certitude absolue sur la pureté de l'échantillon.
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Message  jean-marc Jeu 31 Juil 2008, 04:04

Qu'est devenue la vraie croix ?

Selon la tradition, c'est sainte Hélène qui exhuma les restes de la précieuse croix, sur le lieu de la crucifixion. Cette chrétienne romaine était la mère de l'empereur romain Constantin Ier le Grand (v. 280-337), qui instaura le christianisme dans l'empire. En 328, Hélène partit en pèlerinage pour la Terre Sainte. A Jérusalem, sur le lieu du Calvaire, on fit détruire le temple de Vénus bâti par Hadrien, afin d'y bâtir une basilique. C'est au cours de ces travaux que la croix aurait été trouvée.
Au cours du VIème siècle, Rufin d'Aquilée rapporte les circonstances de la découverte [1] :
"Hélène vint à Jérusalem, inspirée par Dieu. Un signe céleste lui indiqua le lieu qu’elle devait creuser. Elle en retira trois croix, celle du Christ et celles des deux larrons. Hélène demeura perplexe car comment reconnaître parmi elles le bois sur lequel Jésus avait subi sa douloureuse agonie ? Macaire, l’évêque de Jérusalem qui assistait l’impératrice dans ses recherches demanda qu’on amenât sur une civière une femme mourante. Au contact de la première croix, la moribonde demeura insensible : la seconde croix elle aussi, ne produisit aucun effet, mais à peine la femme eut-elle touché la troisième qu’aussitôt elle se leva et se mit à marcher avec entrain et à louer Dieu. Ce miracle permit aussi de distinguer la vraie croix. Hélène fit trois parts de cette croix, l’une destinée à Jérusalem, la seconde à Constantinople, la troisième à Rome. "
SUR LES TRACES DE JÉSUS Stehelene
Icône anglaise contemporaine représentant
sainte Hélène en possession de la vraie Croix.

Il existe des variantes de ce récit, moins détaillées, comme celle qu'écrivit saint Ambroise en 395. Il précise qu'Hélène aurait retrouvé les croix dans une ancienne citerne, et qu'elle aurait reconnu celle du Christ grâce à son inscription : "Jésus de Nazareth, roi des Juifs". Elle aurait également retrouvé les clous de la crucifixion. La même version est rapportée par saint Jean Chrisostome. Enfin, selon la "Légende Dorée" de Jacques de Voragine (XIIIème s.), l'emplacement de la croix fut révélé par un Juif nommé Judas, qui se convertit par la suite au christianisme et prit le nom de Quiriace.

Au cours de l'Histoire, les pèlerins continuèrent à s'intéresser aux restes de la vraie croix. Celle-ci fut encore découpée, et les morceaux distribués à de nombreux bénéficiaires. Les morceaux de la Croix du Christ sont aujourd'hui très dispersés, et la liste de ces reliques est longue. Par exemple, l'un de ces fragments fut amené en France, et fut installé au XVIIème siècle dans la basilique Saint-Cernin de Toulouse, où il se trouve encore aujourd'hui [2]. Un autre morceau de la vraie croix est conservé en Anjou [3]. Il en existe aussi quatre fragments à Liège, dans la collégiale Sainte-Croix [4]. Ils auraient été donnés en 1006 par l'empereur Henri II, qui les tenait du roi de France, Robert le Pieux ...
SUR LES TRACES DE JÉSUS Relvraiecroixstsernin
Reliquaire d'un fragment de la vraie Croix,
conservé à Saint-Cernin de Toulouse.
SUR LES TRACES DE JÉSUS Vraiecroixanjou2
Un autre reliquaire contenant un fragment de la Croix, conservé en Anjou.
Cette représentation est à l'origine de la croix de Lorraine.


SUR LES TRACES DE JÉSUS Croixliege1
Reliquaire contenant quatre fragments de la Croix,
dans la collégiale Sainte-Croix de Liège.


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Message  jean-marc Ven 01 Aoû 2008, 06:21

Golgotha

Le Calvaire et le Saint-Sépulcre


D'après les évangiles de la Passion, Jésus-Christ fut crucifié sur une colline proche de Jérusalem, appelée "Golgotha", mot qui signifie "lieu du crâne". La tradition situe ce lieu à l'emplacement de l'actuelle basilique du Saint-Sépulcre, qui abrite également le tombeau supposé du Christ. La basilique du Saint-Sépulcre est un lieu de pélerinage très fréquenté par les chrétiens du Monde entier.
Lorsqu'on pénètre dans la basilique, un escalier donne accès au rocher identifié au Golgotha des évangiles. Ce bloc de calcaire émergeant du sol a des dimensions impressionnantes, avec sa hauteur de onze mètres ! Peut-être son sommet arrondi justifia-t-il l'appellation de "lieu du crâne". Il renferme même une grotte, relativement spacieuse. On remarque également une fissure qui court du sommet du rocher à la voûte de la grotte. Ce détail peut correspondre avec le récit de la mort du Christ, dans lequel des rochers se fendirent à l'instant où il rendit l'âme (Matthieu 27, 51) [1].
A titre de curiosité, il faut par ailleurs signaler l'existence d'une très vieille légende, qui veut que le Golgotha ait à l'époque antique renfermé une autre relique : celle du crâne d'Adam ! L'objet aurait été enterré dans cette cavité au temps d'Abraham ... Le jour où Jésus fut crucifié, son sang aurait coulé par la fissure jusque sur le crâne du premier homme, réalisant ainsi le salut de l'humanité en incluant même ses origines. Ce récit qui tient sans doute davantage de la fable que de la réalité historique, fait partie des traditions ancestrales qui nous sont parvenus.

Un autre candidat possible

On n'est pas totalement certain que la crucifixion de Jésus ait véritablement eu lieu sous la basilique du Saint-Sépulcre. Il existe un autre emplacement où l'exécution a pu avoir lieu, et qui expliquerait assez bien l'appellation de "lieu du crâne". En 1883, le général britannique Charles Gordon proposa de situer le Calvaire au pied d'une colline proche de la porte de Damas. Cette ancienne carrière à ciel ouvert, exploitée durant l'Antiquité pré-chrétienne, aurait été abandonnée avant de devenir un lieu d'exécution. Le haut du rocher comporte deux grottes peu profondes, qui évoquent curieusement les orbites des yeux d'un crâne humain.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Golgothanoiretblanc
Ancienne vue de la colline du Golgotha.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Golgotha
.Le site du Golgotha aujourd'hui

A propos de ce site, le plus intéressant a peut-être été trouvé par le docteur Ron Wyatt, alors qu'il prospectait à la recherche de l'Arche d'Alliance . En fouillant à la base de la colline, il dégagea une bonne épaisseur de sol meuble avant d'atteindre le sol rocheux. Des restes d'anciennes constructions ont été dégagées à cette occasion, dont peut-être un sanctuaire du Ier siècle.
L'étonnant réside dans les orifices rectangulaires qui furent trouvés par Wyatt sur le sol rocheux une fois déblayé. Au nombre de quatre, ces percements très nettement visibles dans le rocher, ont été manifestement taillés de main d'homme. Leurs dimensions, de quelques centimètres, permettent de supposer qu'ils ont servi à fixer verticalement des planches dans le sol. Par conséquent, il peut s'agir du percement dans lequel les croix du Christ et des autres condamnés auraient été plantées

SUR LES TRACES DE JÉSUS Orificecroix
L'orifice rectangulaire qui aurait servi à planter la croix

Selon R. Wyatt. A côté s'observe une fissuration du sol.
En observant la base rocheuse, Ron Wyatt constata également que le rocher était fissuré. D'autres fractures s'observent d'ailleurs sur les alentours du rocher. Ce détail renvoie lui aussi inévitablement au récit biblique de la crucifixion, précisément au moment où Jésus expira : "Soudain, le voile du temple se déchira en deux du haut en bas ; la terre trembla, les rochers se fendirent" (Matthieu 27, 51). A juste titre, l'archéologue s'est demandé si les fissures observées ne se sont pas formées à ce moment-là.
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Message  jean-marc Dim 03 Aoû 2008, 15:46

A propos du tombeau du Christ

Après la crucifixion de Jésus, la tombe où son corps fut enseveli aurait été offerte par un prêtre du temple, Joseph d'Arimathie (Matthieu 27, 60). Les écritures situent cette tombe tout près du lieu d'exécution, appelé "Golgotha, c'est-à-dire : lieu du crâne" (Marc 15, 22). Elle est située "près de la ville" (Jean 19, 20), "hors de la porte" (Hébreux 13, 12) et "dans un jardin" (Jean 19, 41).

La basilique du Saint-Sépulcre

La tradition situe le tombeau de Jésus-Christ sous l'actuelle basilique du Saint-Sépulcre, à l'ouest du mont du temple . A l'époque de la mort de Jésus, le site de la future basilique se trouvait à l'extérieur de l'enceinte fortifiée de la ville. Un second rempart fut construit par Hérode Agrippa Ier vers 44, intégrant désormais le lieu saint qui se trouve aujourd'hui en plein coeur de Jérusalem.
La connaissance de l'emplacement de la tombe de Jésus fut perdue au IIème siècle, lorsqu'à la suite de la révolte juive de 132, l'empereur romain Hadrien fit raser Jérusalem et tous ses lieux saints. Il fit élever une immense esplanade dans la zone de la future basilique, sur laquelle on bâtit un temple à Jupiter, Junon et Vénus.
Lorsqu'en 323 l'empereur Constantin se convertit au christianisme, il fit démolir le temple païen. L'évêque Eusèbe de Césarée raconte qu'en creusant sous l'esplanade, on retrouva rapidement la tombe du Christ, au milieu d'autres tombes . Toutefois il ne précise pas comment elle fut identifiée. Un autre document indique que la découverte du Sépulcre incombe à sainte Hélène, mère de Constantin, à la suite d'un rêve qui lui en révéla l'emplacement . En 326, Constantin fit construire au-dessus de cette tombe un sanctuaire chrétien, l'Agia Anastasis (ou Sainte Résurrection) .

SUR LES TRACES DE JÉSUS Stsepulcre1
La basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem.


SUR LES TRACES DE JÉSUS Stsepulcre2
Copie de l'ancien édicule représentant
le tombeau du Christ dans la basilique.


Lorsqu'on édifia la grande rotonde de l'Agia Anastasis, on dégagea entièrement le tombeau supposé du Christ, en isolant le bloc rocheux dans lequel il était taillé. Le caveau et la gangue de pierre qui l'entourait formèrent un imposant édicule, que l'on plaça prestigieusement au centre de la rotonde. Mais le lieu subit ensuite les vicissitudes de l'Histoire. En 1009, le calife arabe Al-Hakim détruisit la basilique. Il s'acharna en particulier sur le tombeau de Jésus, qui fut littéralement pulvérisé ! Aujourd'hui il ne reste plus du Sépulcre que quelques morceaux ... Pour le remplacer, on tailla alors un nouvel édicule, toujours en place aujourd'hui mais sans grand intérêt. Quant à la basilique actuelle, elle a été bâtie pour l'essentiel au XIIème siècle par les Croisés.

La tombe du Jardin

Il existe à Jérusalem un second lieu pouvant s'apparenter au tombeau de Jésus-Christ. Connue sous le nom de "tombe du Jardin", une sépulture restée pratiquement intacte depuis l'antiquité attire les visiteurs . Elle est située dans un jardin à l'extérieur de la porte de Damas, au nord-ouest du mont du Temple. Découvert par le général britannique Gordon au XIXème siècle, ce caveau est tout proche d'un autre lieu proposé pour le Golgotha . La tombe se présente comme une sépulture taillée dans le rocher, assez spacieuse et pouvant avoir été fermée par une grande pierre circulaire, conformément à la description biblique. En 1970, l'archéologue Kathleen Kenyon estima que cette tombe remontait à peu près au premier siècle . D'après l'écriture, la sépulture offerte par Joseph d'Arimathie était neuve à l'époque où le corps de Jésus y fut déposé (Matthieu 27, 60 ; Luc 23, 53 ; Jean 19, 41). Il en résulte que la tombe du Jardin peut prétendre avoir été celle de Jésus. Quoi qu'il en soit, cette tombe donne une image représentative de celle du Christ, telle qu'elle se présentait à l'époque de sa mort et de sa résurrection.


SUR LES TRACES DE JÉSUS Tombedujardin
La tombe dite du Jardin, autre lieu possible
où l'enterrement de Jésus a pu se faire.


A quelques mètres de la tombe du Jardin, est creusée dans le sol une vaste citerne d'une capacité de près d'un million de litres. Datée de l'ère pré-chrétienne, elle suggère que le site a pu être une exploitation agricole ou un jardin. Qui sait si ce n'est pas dans cette citerne que sainte Hélène retrouva la croix du Christ, comme il est précisé dans plusieurs textes anciens ?
Le tombeau de Talpiot
En 2007, un documentaire télévisé "Le tombeau perdu de Jésus", réalisé par Simcha Jacobovici et James Cameron (l'auteur de "Titanic"), défraya la chronique. Il présentait un caveau funéraire du premier siècle découvert en 1980 à Talpiot, un quartier de la banlieue de Jérusalem. Il contenait une dizaine d'ossuaires dont six portaient des noms gravés. Parmi ceux-ci, on pouvait lire : "Jésus fils de Joseph", "Mariamene e Mara" et "Juda fils de Jésus". Les cinéastes affirmaient qu'il s'agissait de Jésus de Nazareth, que Mariamene n'était autre que Marie-Madeleine son épouse, et Juda leur fils. La thèse s'appuyait essentiellement sur des calculs statistiques de fréquence des prénoms, et sur des analyses d'ADN des fragments d'ossements.
Le rapprochement avec le Jésus des évangiles paraît un peu forcé, pour plusieurs raisons. Les noms cités étaient très courants à l'époque (on retrouve des centaines d'ossuaires au nom de Jésus) ; le contenu des boîtes a pu être remanié ; les traductions des prénoms ont plusieurs variantes possibles ; le nom de Marie-Madeleine est inconnu au 1er siècle ; l'absence de parenté entre Mariameme et Jésus, indiquée par l'ADN, ne prouve pas qu'ils étaient mari et femme ; aucun texte ancien ne présente Jésus comme marié et père de famille ; aucune recherche de traces de crucifixion sur les ossements n'est mentionnée ; si Jésus de Nazareth est ressuscité et monté au Ciel, ces fragments d'os ne sont pas les siens ; enfin, les probalilités sont discutables et ne constituent pas des preuves. Au final, la diffusion de ce film povoqua un tollé à cause de son manque de sérieux. Du côté des scientifiques, il ne semble pas avoir convaincu grand monde .
SUR LES TRACES DE JÉSUS Tombetalpiot1
L'entrée du caveau de Talpiot.

Conclusion
Entre la basilique du Saint-Sépulcre, la tombe du Jardin et le caveau de Talpiot, quel est le véritable tombeau du Christ ? Cette question constitue de nos jours encore une énigme. Celle du Saint-Sépulcre repose sur une longue tradition. La tombe du jardin est une piste intéressante. L'hypothèse de la tombe de Talpiot semble peu crédible. Quoi qu'il en soit, au-delà des recherches historiques et archéologiques, l'interrogation de fond n'est pas tant de savoir où Jésus est mort et où il fut enterré ; elle concerne plutôt le sens véritable que nous donnons à la mort de Jésus-Christ et à sa résurrection.









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Message  jean-marc Mar 05 Aoû 2008, 08:58

Le Linceul de Turin


Le Linceul dans l'Histoire
Depuis l'Antiquité, il est question du tissu blanc qui aurait enveloppé le corps du Christ. Les récits de trois évangélistes en font mention (Matthieu 27, 59 ; Marc 15, 46 ; Luc 23, 53) ; Jean quant à lui parle plutôt de bandelettes qui entourèrent le corps (Jean 19, 40 ; 20, 7). Il ne faut pas le confondre le Linceul avec le suaire, qui recouvre seulement la tête, et qui est également cité de façon distincte dans l'évangile de Jean.
Après la Résurrection, le mystère du devenir du Linceul s'installe. On suppose que l'objet fut d'abord transporté à Edesse, en Asie Mineure. Il est alors connu sous le nom de mandylion d'Edesse, à moins qu'il ne s'agisse de deux objets différents. En 943, le Linceul fut donné à l'armée byzantine pour l'éloigner de la ville. En 944, il fut transporté à Byzance, où il resta jusqu'en 1203, lorsque les croisés prirent Constantinople. L'un d'eux, Robert de Clari, dit l'y avoir vu. Mais en 1204, au moment du sac de Constantinople, le Linceul disparaît. Une lettre adressée au pape dit néanmoins qu'il fut emporté à Athènes par Othon de la Roche.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Suairemedaille
La plus ancienne représentation connue
du Saint Suaire : une médaille médiévale.


Il semble que la relique ait ensuite été transmise à un Champenois, Geoffroy de Charny. En 1353, celui-ci bâtit à Lirey, près de Troyes, une collégiale où affluèrent dès lors les pèlerins venus admirer "le saint Suaire". De 1418 à 1442, il fut conservé en Franche-Comté, c'est-à-dire à l'abri des dangers de la guerre de Cent Ans. En 1453, Marguerite de Charny le donna au Duché de Savoie. Enfin, c'est en 1578 que le duc de Savoie l'emporta à Turin, sa nouvelle capitale, où l'objet demeura jusqu'à nos jours
Les premières études scientifiques

En 1898, le photographe Secondo Pia fit le premier cliché de l'objet. L'image négative du drap blanc montra un aspect inattendu : sur un fond sombre, se détachait très nettement la vision d'un homme allongé, qui pouvait ressembler au Christ.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Linceul
Le suaire de Turin
vu en image négative.


Une série d'examens minutieux fut dès lors entreprise. Un chirurgien, le Docteur Barbet, publia en 1950 une étude très détaillée, concluant que l'homme avait bien été crucifié. L'observation de l'image révélait de très nombreux détails s'apparentant aux traces connues du martyre du Christ : coups de fouet, cicatrices dans les membres, taches de sang, blessures sur l'épaule, trous dans les poignets et les pieds, percement sur la poitrine, marques d'épines autour du crâne ... La formation de l'image restait cependant inexpliquée.

En 1978, un groupe de chercheurs se constitua, réunissant des scientifiques de disciplines variées : le STURP, ou Shroud of Turin research Project. Plusieurs types d'analyses ont été réalisés. Des pollens furent trouvés dans le tissu, par le botaniste Max Frei. Ces pollens appartiennent à des espèces végétales que l'on trouve notamment au Proche-Orient. Sur les 58 espèces répertoriées sur le suaire, 38 ne peuvent être trouvées ensemble que dans une seule région du monde, la Judée. Et en particulier, trois d'entre elles sont spécifiques d'une flore de Jérusalem : cistus creticus, gundelia tournefotii et zogophyllum dumosum .
Des études de l'image humaine visible sur le suaire, ont permis de révéler qu'elle s'était formée en trois dimensions. Ce qui a permis une modélisation tridimensionnelle du visage, et donc de mieux voir les effets des marques de coups.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Suairereunion78
Réunion de chercheurs préparant l'étude du suaire en 1978 à Turin.
De gauche à droite, les personnes nommées sont :
Christina Wesson, Paterson Brown, Tom Dolle, Donald Lynn et Ray Rogers.


SUR LES TRACES DE JÉSUS Suaireprisepollens
Echantillonnage réalisé par le médecin-légiste
Max Frei, en vue d'une étude pollinique.


La datation au carbone 14

En 1988, des travaux de datation au carbone 14 furent réalisés séparément par trois laboratoires. Ils donnèrent un résultat très surprenant : à la suite de ces analyses, on annonça que le suaire de Turin remontait seulement au Moyen-Age, entre 1260 et 1390 .
Ce résultat inattendu n'a pas manqué de raviver la controverse, déjà passionnée. Cette conclusion était en contradiction totale avec tous les autres résultats. Soit le Linceul de Turin n'est pas de l'époque du Christ, soit la datation est erronée. Non convaincus par les tests de 1988, un nouveau groupe de chercheurs créèrent le CIELT (Centre International d'Etudes sur le Linceul de Turin), qui reprenait le dossier. Pour résoudre la contradiction, plusieurs explications ont été proposées.
La théorie la plus hardie suggère qu'à l'instant de la Résurrection du Christ, un rayonnement radioactif d'origine divine aurait irradié le suaire, modifiant les caractéristiques isotopiques du tissu ! Mais d'autres explications ont été avancées. Le protocole d'analyse défini au départ n'a pas été appliqué à la lettre. D'autre part, le poids moyen de l'échantillon mesuré s'est avéré deux fois supérieur au poids moyen du tissu entier. Il se pourrait en effet que les prélèvements aient été faits sur un endroit reprisé du linceul, une bande d'extrémité où les fibres étaient plus lourdes ; ils ne seraient donc pas représentatifs du tissu d'origine . En outre, Garzia Valdès a constaté qu'une pellicule de matière oganique s'était formée au cours des siècles, conséquence du travail des bactéries ; ce "film bioplastique" étant plus récent, il a dû également contribuer à "rajeunir" le support. Enfin, D. Daguet insiste sur les possibles dépôts de suie dûs aux fumées de bougies ou d'incendies auxquels l'objet a été exposé durant son histoire . Un chercheur russe, D.A. Kouznetsov, a même proposé un mécanisme d'échange gazeux lors des incendies ; mais ses expériences n'ont pas pu être reproduites .
Les pièces de monnaie

Hormis le problème du carbone 14, d'autres types d'études ont été menées. En observant très minutieusement les yeux du personnage, Paul Filas a distingué les formes de deux pièces de monnaie. Cette observation a été permise grâce à des techniques d'imagerie extrêmement pointues. Ces pièces, appelées leptons, auraient été déposées au moment de l'inhumation. Cette pratique était courante à Jérusalem au Ier siècle ; elle servait à empêcher les yeux des personnes décédées de se rouvrir. Les images des pièces trouvées sur le suaire ont pu être identifiées. Elles portent l'effigie de l'empereur Tibère, et furent émises par Ponce Pilate, préfet de Judée dans l'intervalle 26 à 36. Elles portent l'inscription : TIBEPIOY CAICAPOC (Tiberiou kaisaros, de Tibère César), ainsi que leur date d'émission : LIS, soit l'an 16 du règne de Tibère, autrement dit l'an 30 de notre ère .

SUR LES TRACES DE JÉSUS Suairepieces
Découverte des images de pièces de monnaie.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Suairemonnaiepilate
Images de pièces de monnaie, émises par Ponce Pilate.

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Message  jean-marc Mar 05 Aoû 2008, 09:02

Autres travaux

Il faut encore signaler les traces d'inscriptions manuscrites qui ont été trouvées sur le linceul. Totalement indécelables à l'oeil nu, elles ont pu être rendues lisibles grâce à des instruments d'imagerie récents, consistant en l'analyse des contrastes. Elles mentionnent incontestablement les mots suivants : "Jésus", "Nazaréen", "JC", "Conduit à la mort", "Ombre de visage". De quand datent ces inscriptions ? Nul ne le sait ; on peut imaginer qu'elles ont été tracées avant que l'objet ne soit caché à une époque de persécutions, comme ce fut le cas à Edesse au IIIème siècle .
Récemment, des traces de boue séchée ont été trouvées sous les pieds de la personne. Leur analyse géochimique a montré qu'elle contenait un type particulier de calcite, l'aragonite de travertin, un minéral que l'on trouve seulement en un lieu bien précis du Globe : la porte de Damas à Jérusalem ...
Selon les biochimistes, le tissu d'origine ne présente aucune trace de vanilline ; cette substance végétale est normalement présente sur les tissus, et disparaît naturellement en 1300 ans. Si ce tissu datait du XIIIème siècle, il aurait dû encore en contenir. Il est donc bien plus ancien que l'âge donné par le radiocarbone . En revanche, il reste de la vanilline sur les parties enrichies en lin qui ont été analysées au radiocarbone ; celles-ci sont effectivement plus récentes.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Suaireinscriptions
Inscriptions trouvées sur le suaire.

Le tissu est une pièce de lin dont la technique de tissage des mailles en chevrons est très typique de celle qui était pratiquée en Syrie il y a 2000 ans. La technique du sergé, utilisant un métier manuel à quatre harnais, était déjà pratiquée au cours de l'Antiquité .
Le sang qui s'est déposé sur le linceul a été étudié. Aucune tache de sang ne présente de signe d'arrachement, ce qui aurait dû se produire au moment de la séparation du corps. Pourquoi ? L'état excellent des taches de sang est une énigme ; certains pensent à une "dématérialisation" du corps ... La composition du sang est aussi instructive. Le sang est humain et appartient au groupe AB. Il contient un excès de bilirubine, un pigment provenant de la bile, ce qui est symptomatique d'une hémathidrose dont les effets se manifestent par des douleurs absolument insoutenables.
Comment l'image de l'homme du Linceul s'est-elle formée ? Les zones de couleur composant l'image ne contiennent aucune trace de pigment. L'observation au microscope montre que son impression sur la toile est due à une oxydation déshydratante de certaines fibres de surface.
Une simulation a été faite par le docteur di Costanzo, qui a réalisé un "faux suaire" en utilisant de l'acide ferrique comme teinture, alors que sur le Linceul il n'y a pas de fer dans les taches dessinant la silhouette. Du fer, on n'en trouve que dans l'hémoglobine des taches de sang, ce qui est tout à fait normal. Cette réalisation artificielle ne prétend pas prouver que la relique de Turin puisse être une contrefaçon.
Les chercheurs Raymond Rogers et Anna Arnoldi ont fait une expérience, consistant à exposer longuement le corps d'un homme en sueur au contact d'un tissu. Le drap a montré de très faibles traces à l'image du personnage. Selon eux, l'impression serait due à une réaction chimique entre les sels de la transpiration et les fibres du tissu. Cependant, il existe par ailleurs d'anciens voiles mortuaires du Fayoum ayant été en contact avec des visages humains, mais qui ont formé des traces très floues, sans comparaison avec celle de la relique de Turin .
En fait, l'image visuelle paraît s'être formée non par contact mais par projection, comme en photographie. Les nuances sont plus ou moins marquées en fonction de leur distance au corps. Un tissu enveloppant le visage n'aurait jamais pu produire une image de cette forme. Le phénomène est inexpliquable, et compte parmi les mystères du Linceul.
Aujourd'hui, le Linceul de Turin est l'objet qui a été le plus étudié au Monde. C'est aussi le plus controversé ; à ce propos, le présent aperçu peut difficilement être objectif. Il ne s'est agi ici que de donner quelques pistes. En outre, de nombreuses questions restent en suspens. Plusieurs constatations apparaissent comme très déconcertantes, certains diront surnaturelles. C'est aussi ce qui fait une part de son attrait, et sollicite encore davantage notre curiosité. Le Linceul n'a pas fini de nous surprendre.

SUR LES TRACES DE JÉSUS Suairefluorescence
Etude du linceul par fluorescence.
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