Le Laonastes, représentant vivant d’une famille disparue

Posté le: 10/03/2006 , 05:59 par Pascal Sujet du message: Le Laonastes, représentant vivant d’une famille disparue






Citation: Une
nouvelle espèce de rongeur du Laos est apparentée à une famille de
rongeurs asiatiques éteinte depuis 11 millions d’années, expliquent
aujourd’hui des chercheurs dans la revue Science. Le kha-nyou a été
découvert l’année dernière sur un marché du Laos par l’équipe de Robert
Timmins, de la Wildlife Conservation Society. Les analyses
morphologiques et moléculaires de l’animal révèlent que ce rongeur aux
longues moustaches, aux pattes courtes et à la queue touffue, est
différent des autres rongeurs vivants et représente un nouvel
embranchement. Les scientifiques concluent alors que le Laonastes
aenigmamus appartient à une nouvelle famille, les Laonastidae.








Représentation du Laonastes aenigmamus. [Image courtesy Mark A. Klinger




L’équipe de Mary Dawson (Carnegie Museum of National History)
revient sur ces conclusions en montrant que le kha-nyou est en fait un
‘’survivant’’. En comparant le Laonastes avec des fossiles de rongeurs
retrouvés en Asie, ces chercheurs ont trouvé des points communs entre
le nouveau rongeur laotien et des rongeurs de l’Oligocène et du
Miocène, appartenant à la famille des Diatomydae. Cette famille est
considérée comme éteinte depuis 11 millions d’années.




Il se serait donc produit un «effet Lazare» expliquent les
chercheurs américains, chinois et français. Cet effet désigne la
réapparition d’un taxon après une très longue absence parmi un ensemble
de fossiles. Retrouver un spécimen vivant est un cas particulier de cet
effet Lazare, très rare chez les mammifères et d’autres vertébrés,
soulignent les auteurs.




Le Laonastes aenigmamus est probablement un animal nocturne, assez
rare, que les scientifiques n’ont encore jamais observé vivant dans son
habitat naturel.




Cécile Dumas


source: http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060309.OBS9985.html

ce lien etant mort je rajoute celui ci http://fr.wikipedia.org/wiki/Kha-nyou





Quand on parle de cryptozoologie on pense tout de suite au yéti, bigfoot et autre monstre du loch ness.


Mais quelquesoit le degré de véracité de ces derniers. Cet article nous
prouve une fois de plus que l’on trouve encore de nos jours de
nouvelles espèces vivantes que l’on croyait pourtant disparue depuis
longtemps. Ce n’est certes qu’un humble rongeur et non pas un humanoide
géant mais cela n’en confirme pas moins que nous sommes loin de
connaître aussi bien notre planète qu’on le pense.
_________________
La connaissance protège, l'ignorance détruit.


Je ne suis le maitre de personne et personne n'est mon maitre.

Ezechiel

Découvert lors de fouilles
archéologiques au Laos, le rongeur est le descendant d'une espèce
disparue il y a onze millions d'années.Ses ossements ont été comparés à
une série de fossiles de la famille des Diatomyidae, remontant à l'ère
tertiaire.





En 2005, des naturalistes pensaient avoir observé une nouvelle race -et
au passage une nouvelle famille— de rongeur au Laos, c'est raté! Un an
plus tard, une équipe internationale expliquent dans la revue Science
(1) que l'animal, qui s'apparente à un écureuil, est le descendant
d'une espèce disparue il y a onze millions d'années.

Laonastes aenigmamus, puisque c'est ainsi que les scientifiques
ont baptisé le rongeur, a été découvert lors de fouilles
archéologiques. Ses ossements ont été comparés à une série de fossiles
de la famille des Diatomyidae, remontant à l'ère tertiaire, qui avaient
été retrouvés depuis les années soixante-dix au Laos, mais aussi au
Pakistan, Inde, Thaïlande, Chine, Japon. La comparaison est sans appel,
L. aenigmamus n'appartient donc pas à une nouvelle famille, mais est un
avatar de la famille Diatomyidae.

Loin d'être un échec, la réapparition d'une espèce que l'on
croyait éteinte depuis 11 millions d'années est «fascinante», selon
George Schaller, biologiste du groupe de conservation de la faune
sauvage, qui avait révélé en 2005 l'existence du rongeur. L'émergence
d'une créature, refaisant surface après une longue disparition, est
rare. Les paléontologues qualifient ce phénomène «d'effet Lazare». Il
est d'autant plus intéressant que Laonastes aenigmamus se distingue de
ces lointains aînés, notamment par sa morphologie. Une confirmation de
plus de la thèse de l'évolution des espèces. Si les specimen vivants du
mammifère peuvent être préservés, ils offriront aux paléontologues et
généticiens un formidable terrain de recherche sur la biodiversité
passée et présentes.