HISTOIRE DE REFLEXION SUR LA VIE

Mardi 7 mars 2006 - L'histoire sans fin

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J'ai revu aujourd'hui un film qui a marqué mes souvenirs d'enfant-adolescent. J'ai trouvé le DVD à moins de 2 euros (voilà ce que valent à peu près les souvenirs de nos jours...) et je me suis dis pourquoi pas...

L'histoire sans fin a nourri mon jeune âge de moults fantasmagories et rêves d'aventures. Ce film m'a aussi plongé dans plus de 500 pages de texte écrit tout petit je crois, le fameux livre dont est tiré le film, rédigé par Michael Ende en une introduction et 26 chapitres, dont chacun commence par une lettre de l'alphabet. Je l'avais lu deux fois! En y réfléchissant de façon plus adulte aujourd'hui, je me dis que cette histoire a un énorme potentiel, que ce soit pour réveiller les consciences endormies et dépressives du monde moderne ou pour donner goût à la lecture aux enfants d'aujourd'hui...

L'histoire sans fin raconte en effet comment un enfant mal dans sa peau va réussir littéralement à s'échapper du monde en entrant dans celui d'un livre magique qu'il a dérobé à un vieux libraire. Le conte (car ce texte a bel et bien la force et l'intelligence de ce type de récit) évoque d'ailleurs le pouvoir des mots, la mission du garçon (Bastien Balthazar Bux) pour sauver le monde de Fantasia (pays des rêves des hommes) étant de donner un nouveau nom à son impératrice. A le revoir maintenant, je m'aperçois que certes le film n'a pas toujours très bien vieilli, que ses effets spéciaux peuvent désormais faire sourire et paraître ridicules parfois, mais l'histoire garde toujours de sa verve.

L'adaptation n'a par ailleurs pas du être évidente, ne serait-ce que par la façon de représenter par l'image la menace qui détruit Fantasia et qui n'est autre que "le Néant", et le film pêche un peu par rapport à l'histoire originale... par manque de temps bien sûr. Le roman est si dense, si riche et si vaste, porteur de réflexions philosophiques et humaines assez profondes qui plus est...

Deux suites avaient été réalisées au cinéma, mais souffraient de profonds contresens par rapport au livre, voire nageaient dans le grand n'importe quoi. J'ai en tout cas revu ce film avec plaisir, j'ai pu retrouver une parcelle de mes années disparues.