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Quand la conscience se passe du cerveau

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Quand la conscience se passe du cerveau Empty Quand la conscience se passe du cerveau

Message  Projectarea54 Mar 13 Jan 2009, 01:46

Quand la conscience se passe du cerveau

Parmi les nombreuses études réalisées
sur les EMI, celle du cardiologue néerlandais Pim van Lommel menée
sur plus de trois cent patients bouleverse définitivement notre conception d’une conscience localisée dans le cerveau. Désormais, il faut la chercher ailleurs…

Les recherches scientifiques sur les expériences de mort imminente ont commencé à la fin des années 70, avec la création de l’International Association for Near-Death Studies (IANDS1) aux États-Unis, par le professeur Kenneth Ring. La publication
du livre de Raymond Moody La Vie après la vie et les présentations des premiers travaux d’Elisabeth
Kübler-Ross, dont sa conférence à San Diego en 1977 « There is no death2 » (La mort n’existe pas), ont également stimulé la mise en place des premières études scientifiques sur les EMI. Depuis, de nombreux chercheurs de renom, appartenant à différentes disciplines (psychiatrie, psychologie, pharmacologie, neurologie et neurophysiologie), étudient ce phénomène et ses implications.
La méthodologie des recherches scientifiques sur les EMI consiste à recueillir les témoignages sur une population ciblée, par exemple tous les malades
d’un hôpital, et selon un protocole standardisé,
puis de les traiter sur un plan qualitatif et statistique. À ce jour, trois études prospectives et scientifiques viennent d’être réalisées par des cardiologues aux Pays-Bas, aux États-Unis et en Grande-Bretagne3. Ainsi commence un nouveau type de recherches sur les EMI lors d’accidents cardiaques.
Toutefois, seule l’étude néerlandaise4 du professeur Pim van Lommel analyse en profondeur les statistiques sur les facteurs susceptibles d’entraîner
une expérience de mort imminente. Cette étude, comme celle du docteur Sam Parnia pour la Grande-Bretagne et de Greyson pour les États-Unis, remet en cause les conceptions établies sur
la nature de la conscience et le fonctionnement
du cerveau.

Dans la lignée du courant matérialiste de la biologie représenté notamment par Jean-Pierre Changeux et son Homme neuronal, plusieurs théories ont été proposées comme explication sur les expériences de mort imminente. Certains scientifiques, comme la psychologue britannique Susan Blackmore, pensent
que l’expérience de mort imminente est provoquée
par des changements physiologiques dans le cerveau liés à la mort de certaines cellules par manque d’oxygène. C’est ce qu’on appelle l’anoxie cérébrale qui pourrait être due à l’émission d’endorphines
ou à un blocage des récepteurs NMDA5. D’autres théories parlent de réactions psychologiques
face à la mort imminente. Selon cette hypothèse,
l’EMI serait causée par la peur de la mort précédant l’arrêt cardiaque. On évoque parfois une combinaison de la réaction psychologique et de l’anoxie cérébrale.
Toutefois, jusqu’à récemment, il n’y avait pas d’études
scientifiques et prospectives conçues pour tenter
d’expliquer les causes et le contenu d’une EMI. Les études menées étaient souvent rétrospectives, et il pouvait s’être passé parfois plusieurs années entre la survenue de l’EMI et son étude, ce qui est un frein pour la bonne évaluation des données pharmacologiques, médicales et psychologiques.

L’enquête qui dérange

En 1988, le professeur Pim van Lommel et son équipe ont lancé une vaste étude prospective sur 344 survivants d’arrêts cardiaques afin d’étudier la fréquence, la cause et le contenu des EMI. Elle a été entreprise dans dix hôpitaux néerlandais, avec l’accord de chaque patient et du comité d’éthique. Un contrôle strict des données médicales, pharmacologiques,
psychologiques et démographiques a été réalisé. Des comparaisons ont été faites avec un groupe témoin ayant subi un arrêt cardiaque sans EMI. Les interviews ont eu lieu quelques jours après la réanimation, dès que l’état du malade
le permettait. De plus, une nouvelle étude longitudinale
à deux et huit ans à été réalisée avec deux nouvelles séries d’interviews afin d’observer les modifications survenues dans la vie de chacun de ces patients.
Pim van Lommel explique : « Une EMI est le souvenir
d’impressions éprouvées lors d’un état modifié de conscience. Elle inclue notamment des éléments spécifiques comme des expériences de décorporation,
des sensations de bien-être, la vision d’un tunnel,
d’une lumière, de proches décédés ainsi qu’un défilement de sa propre vie. Dans notre étude, 62 personnes, soit 18 % sur les 344 patients réanimés, ont rapporté avoir vécu une EMI avec les éléments classiques décrits ci-dessus. »
Un court questionnaire soumis à chaque patient permet d’en faire la répartition suivante :

• 21 patients, soit 6 %, ont eu une EMI superficielle
• 18 patients, soit 5 %, ont eu une EMI peu profonde
• 17 patients, soit 5 %, ont eu une EMI profonde
• 6 patients, soit 2 %, ont eu une EMI très profonde

Nous avons donc 282 personnes, soit 82 % des patients,
qui n’ont aucun souvenir du moment de leur mort clinique. En revanche, 62 patients, soit 18 %, ont indiqué avoir un souvenir de cette période d’arrêt cardiaque et de mort clinique. Et sur ces 62 patients 41, soit 12 % du groupe étudié, ont eu des EMI intenses allant de « peu profonde » à « très profonde ».
Voici selon quels critères cette « intensité » a été évaluée :

• Conscience d’être mort pour 50 %
• Émotions positives pour 56 %
• Expérience hors du corps pour 24 %
• Déplacement dans un tunnel pour 31 %
• Communication avec « la lumière » pour 23 %
• Observation de couleur pour 23 %
• Observation de « paysages célestes » pour 29 %
• Rencontre avec des proches décédés pour 32 %
• Revue de la vie pour 13 %
• Présence d’une frontière pour 8 %

Aucune différence entre les patients ayant expérimenté
une EMI et les autres ne se dégage de l’étude. Aucun facteur tel que la durée de l’arrêt cardiaque, celle de la période d’inconscience, ou l’intubation du patient lors de réanimations complexes, ou encore l’arrêt cardiaque stimulé de manière électrophysiologique (EPS) n’est déterminant
d’une EMI. Il n’a pas été établi non plus de liens avec l’absorption de médicaments ou de drogues ou de facteurs psychologiques comme la peur de la mort avant l’arrêt cardiaque. Aucun critère démographique comme l’éducation,
le sexe ou la religion du patient n’a pu être mis en évidence.

Selon cette étude, la fréquence d’apparition des EMI est plus élevée chez les personnes de moins de 60 ans que chez les plus âgées (âge moyen des personnes
de l’étude : 62,2 ans, allant de 26 à 92 ans). D’autres études le confirment. Melvin Morse a même évalué à 85 % le nombre d’EMI sur un panel d’enfants6. Une bonne mémoire semble être un élément
essentiel pour se souvenir d’une EMI, et les réanimations cardio-respiratoires difficiles suite à un arrêt cardiaque sont mieux supportées par les personnes plus jeunes qui retrouvent plus facilement
leurs facultés cérébrales.
Parmi les expérienceurs d’EMI, le taux de mortalité
à la sortie de l’hôpital est plus important et augmente en fonction de la profondeur de l’expérience.
Comme le rappelle Marc-Alain Descamps dans son article dans La Revue des EMI d’avril 20067, « ce fait d’une mortalité plus importante dans le groupe des sujets EMI nous conforte alors dans l’expression de « mort imminente » ou de danger de mort, car les EMI n’ont lieu que lorsque la vie est en danger. Et les récits de voyages similaires en toutes autres circonstances sont d’un autre ordre et ne doivent pas être confondus ».

Transformés pour la vie

L’étude longitudinale à deux et huit ans a permis d’étudier à plus long terme toutes les personnes ayant survécu à un arrêt cardiaque, avec et sans EMI. Selon cette étude, seuls les patients ayant expérimenté
une EMI ont présenté des transformations durables quant à leur attitude face à la vie. On a remarqué notamment la disparition de la peur de la mort et une plus grande intuition chez ces patients.
Les résultats de l’étude néerlandaise nous montrent clairement que les facteurs médicaux, psychologiques,
physiologiques ou pharmacologiques proposés comme théories pour expliquer les EMI ne sont pas susceptibles d’avoir influencer celles-ci.
Pim van Lommel le confirme dans les conclusions de son étude : « Nous n’avons pas été en mesure de trouver un seul facteur médical susceptible d’avoir provoqué les expériences de mort imminente durant l’arrêt cardiaque et la mort clinique des patients ».
De même Greyson, dans l’étude américaine, écrit que l’on ne peut trouver un seul modèle de facteur psychologique ou physiologique capable d’expliquer toutes les caractéristiques communes d’une EMI.
Le docteur Sam Parnia, auteur de l’étude du
Royaume-Uni en 2001, parvient aux mêmes
conclusions. Il précise que les EMI se produisent au cours de la période d’inconscience du patient et que certains semblent avoir obtenu des « informations
inexplicables » sur leur environnement durant cette période. Ceci suggérerait qu’une partie
de la conscience humaine soit capable de se séparer du corps et d’obtenir des informations à distance. Cette étude, publiée dans la revue médicale
de réanimation Ressuscitation (terme anglais pour réanimation), conclut également à la nécessité
de poursuivre sur une plus grande échelle les recherches sur les EMI.
Comment concilier EMI et EEG plat ?
Les conclusions communes aux trois études prospectives
chez les survivants à un arrêt cardiaque sont le suivantes : absence d’explications physiologiques ou psychologiques pour expliquer les EMI ; les EMI ont lieu pendant la période d’inconscience lors de l’arrêt cardiaque ; perte complète des fonctions cérébrales, conduisant les chercheurs de ces études à discuter et à remettre en cause le concept établi jusqu’à présent, mais jamais prouvé scientifiquement, selon lequel la conscience et la mémoire sont produites par et localisées
dans le cerveau.
« Au cours d’une EMI, déclare Pim van Lommel6, la conscience est accrue et est ressentie indépendamment
de la conscience vigile normale qui est liée au corps. Comment un patient en état de mort clinique
peut-il expérimenter une conscience claire en dehors de son corps au moment où son cerveau ne fonctionne plus et affiche des EEG plats ?
Cette situation paradoxale d’une conscience lucide, et même renforcée avec des processus de pensée logique, au cours d’une période où l’irrigation du cerveau est entravée, pose des questions tout à fait particulières quant à notre connaissance actuelle de la conscience et de son lien avec les fonctions cérébrales.
En outre, même des aveugles de naissance ont décrit de réelles perceptions visuelles durant des expériences de décorporation lors d’EMI. Les études
scientifiques sur les expériences de mort imminente nous conduisent aux limites de nos notions médicales et neurophysiologiques sur la conscience humaine et ses liens avec le cerveau ».
« Une conscience claire et des processus de perception
complexes au cours d’une période de mort clinique remettent en cause la notion admise
jusqu’à présent, mais jamais prouvée, selon laquelle la conscience est localisée exclusivement
dans le cerveau, poursuit Pim van Lommel. Comment peut-on expérimenter une conscience hors de son corps au moment où le cerveau ne fonctionne plus, lors d’une mort clinique avec un électroencéphalogramme plat. » ?

« Cette infirmière sait où est mon dentier ! »
Durant l’étude hollandaise, une infirmière de l’unité de soins coronaires a écrit le rapport suivant :
« Pendant la nuit, une ambulance a amené un homme de 44 ans cyanosé et dans le coma. Il avait été trouvé trente minutes auparavant dans le coma sur le bord de la route, après un accident. Lorsqu’on a voulu l’intuber, il a fallu lui prélever son dentier que j’ai mis sur le chariot. Nous avons fait un massage cardiaque et utilisé la défibrillation. Au bout d’une heure et demie, le patient avait récupéré un rythme cardiaque et une pression artérielle suffisants, mais il était toujours dans le coma et sous intubation. On l’a donc transporté à l’unité de soins intensifs pour poursuivre la respiration artificielle.
Une semaine après sa sortie du coma, je l’ai rencontré à nouveau. Il était dans l’unité de cardiologie et dès
qu’il m’a vue, il m’a reconnue et s’est écrié : « Ah ! Cette infirmière, elle sait où est mon dentier ! » Il avait tout vu
et il m’a expliqué : « Vous étiez là quand on m’a amené à l’hôpital et c’est vous qui avez pris mon dentier,
et l’avez mis sur ce chariot où il y avait toutes ces bouteilles. Et il y avait même un tiroir en dessous et vous avez mis mon dentier dans ce tiroir ! ».
Alors là, j’étais toute surprise, car tout cela c’était produit lorsque ce patient était dans un coma profond et qu’il était en cours de réanimation.
Il semblerait qu’il se soit vu d’au-dessus, allongé sur son lit avec les médecins et le personnel infirmier autour de lui en train de le réanimer.
Il a pu décrire avec précisions, et très justement,
la petite salle de réanimation ainsi que toutes
les personnes présentes à ce moment-là.
Il était très frappé par son expérience et il m’a
dit qu’il n’avait plus du tout peur de la mort. »
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